Notre histoire commence en fin 2010 avec la visite d’un terrain de loisir avec quelques rangs de vignes attenantes…
Après une remise en état en 2011, nous nous essayons avec un premier rosé issu des cépages dits « hybrides » de la parcelle, mais un accident de cuve ruinera notre premier hectolitre…
En 2012, nous continuons la remise en état de la parcelle et faisons l’acquisition d’une parcelle voisine, également plantée en hybrides (plantet ou 5455 et chambourcin), mais avec du cabernet franc et du grolleau, cependant en mauvais état. Qu’à cela ne tienne armés de patience, d’outils et de courage nous nous attelons à la tâche, d’autant plus que le millésime ne nous laisse que peu d’espoir pour une bonne récolte, donc nous commençons à gratter et biner les sols pour contrôler l’herbe envahissante, nous remplaçons les ceps morts, malades ou manquants avec des sélections massales, tout en observant la faune et la flore qui entoure et évolue autour de nous. Le BTSA viticulture-oenologie acquis en 2011 ne sera pas d’une grande aide cette année-là !
2013 semble être enfin un vrai départ pour nous avec des vignes qui reprennent vie et envie, joyeux locataires de 20 ares supplémentaires de grolleau noir à restaurer, nous sommes enthousiastes et pensons à nous lancer un peu plus sérieusement dans notre jardinage à grande échelle en nous équipant sur tous les fronts (machines, cuverie,…)…mais encore une fois la nature est capricieuse jusqu’aux vendanges et ne nous permet pas de nous exprimer pleinement malgré nos efforts et nos traitements préventifs avec les plantes issues de nos vignes. Nous parviendrons tout de même à produire notre jus de raisin et une cuvée de grolleau noir concoctée avec les raisins qui ont pu être récoltés.
Nous sentant un peu limités avec nos hybrides et le grolleau noir qui avec son âge avancé ne nous donne pas beaucoup de raisin, nous décidons d’aller explorer le sud de la sarthe à une douzaine de kilomètres en quête de nouvelles parcelles. C’est donc en 2014 que nous entrons dans l’empire du pineau d’aunis. Nous passons donc de 75 ares à 1.5ha, encore une fois des rangs à rajeunir. La nature est plus clémente cette année, notamment en septembre et nous permet de produire du jus de raisin, un rosé sec aunis, gamay et côt et un rosé pétillant de grolleau, en attendant 2015 et enfin la mise en production de toutes nos parcelles. Elle s’avèrera être une belle année. Par contre, 2016 restera dans les mémoires pour son gel printanier et une explosion de mildiou qui fera chuter les rendements et le moral.
Depuis l’été 2017, nous avons déménagé dans le 44, au nord d’Ancenis, car nous avions besoin d’un outil de production plus cohérent, un parcellaire plus jeune (encore que on passera de 115 ans à 70 ans), moins éclaté pour stabiliser notre production, faire face aux pressions climatiques, et aussi nous rapprocher des embruns maritimes!
Nous avons donc planté en 2018 du chenin, de la syrah, du pineau d’aunis, du cabernet franc et grolleau noir et gris à Maumusson, en Bretagne historique, pour atteindre fin 2021, 1.5ha. Et nous exploitons gamay et cabernet franc sur les communes d’Ancenis /St Géréon, Oudon, et Drain à hauteur d’1.5ha en plus, tout en gardant notre petit hectare de vieux aunis, grolleaux, côt et hybrides (chambourcin (« joaness' »), 5455 (« cinquant’kat' »), et villard noir) en Sarthe qui nous offre de belles surprises chaque année.
En 2024, nous descendons à 3 hectares avec un parcellaire un peu moins déplanté, avec quelques rangs de jeunes savagnins qui font leur première pousse cette année. Voilà voilà.





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